Les équipes spécialisées

En Gironde, des unités spécialisées sont prêtes à intervenir en complément des secours d’urgence traditionnels, lorsque la situation l’impose. Elles sont composées de sapeurs-pompiers formés et entraînés à faire face aux risques particuliers dans le département. 

Le SDIS emploie plusieurs équipes spécialisées, composées de sapeurs-pompiers spécialement entraînés en complément de leurs activités normales SAP, INC ACC et DIV. 

Cette équipe départementale assure de manière permanente une astreinte dédiée aux interventions nécessitant des techniques d’engagements ou de sauvetages spécifiques. 

Le GRIMP intervient lors de situations où les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers sont inadaptés, insuffisants ou dont l’emploi s’avère dangereux en raison de la hauteur, de la profondeur ou de risques divers liés au cheminement. 

Le GRIMP 33 est constitué de 50 agents (tous grades confondus) affectés aux CIS de La Benauge, Ornano et Arcachon.

 

https://youtu.be/w-SYeyQkQ6o

Sauveteurs aquatiques de surface (SAV) 

Les SAV sont engagés pour secours aux personnes en état de détresse à la surface de l’eau

Cette spécialité est assurée par des agents affectés dans 9 CIS ou pôles identifiés sur le territoire départemental, en fonction des risques à couvrir.


Certains CIS sont également équipés d’embarcations.
 

L’activité n’est pas organisée autour d’une équipe spécialisée départementale, les détenteurs de la spécialité ne prennent pas de permanence particulière mais sont susceptibles de partir pour des opérations nautiques durant leur période d’activité. 

  • Scaphandriers Autonomes Légers (SAL) 

 Cette équipe départementale est composée de scaphandriers légers, qui ont pour vocation d’intervenir pour des missions de reconnaissance ou de sauvetage sous la surface de l’eau. Elle peut également permettre d’assurer des dispositifs de sécurité en site aquatique, ou participer à des travaux subaquatiques d’urgence, notamment dans un cadre de réquisition. Les spécialistes PLG sont basés au CSP Benauge. 

L’équipe intervient composée de 2 plongeurs et d’un chef d’unité. 

Les équipes spécialisées en risques technologiques interviennent lors d’un incident ou d’un accident risquant d’entraîner une émission de matières chimiques ou radiologiques susceptible de porter atteinte à la santé publique, à des biens publics ou privés, ou à l’équilibre environnemental. Elles sont également formées et entrainées pour intervenir sur des actes terroristes à caractère N.R.B.C. (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique).

Depuis plus de 15 ans, les besoins en matière de lutte contre les risques chimiques, radiologiques et technologiques n’ont cessé de progresser.

Les personnels de ces unités sont formés à la décontamination de masse, mettant en œuvre des techniques et des équipements adaptés dans le cadre d’un accident industriel majeur ou d’un acte terroriste, la reconnaissance, le balisage, la qualification du risque et la résolution de l’incident. 

Le principe d’intervention dans ces domaines respecte plusieurs niveaux d’engagements : un 1er niveau constitué d’1 équipe de reconnaissance, un second assuré 1  équipe de reconnaissance + équipe d’intervention + officier spécialisé = CMIC

En matière de pollution, la totalité des CIS sont dotés de kit d’intervention de 1er niveau pour lutter contre les pollutions.

Dans le cas d’événement de plus grande ampleur, 2 autres niveaux existent : véhicule ou cellule de lutte contre les pollutions. 

Certaines interventions présentent des contraintes physiques importantes, notamment sous appareil respiratoire isolant (ARI) : durées d’engagement et/ou températures rencontrées. 

Elles vont se présenter lors d’interventions dans des ouvrages d’art (tunnel SNCF), des bâtiments très étendus (grands entrepôts, parcs de stationnement souterrains…), des navires ou bateaux de grandes tailles, des carrières souterraines, des installations industrielles (CNPE, laser Mégajoule…). 

Ces situations opérationnelles nécessitent l’engagement de sapeurs-pompiers spécifiquement formés, dotés de matériels particuliers. 

Ces personnels interviennent par équipes de 12, composées par les agents d’astreinte des équipes spécialisées habituées aux engagements complexes en milieu contraint: GRIMP, équipe d’intervention RCH/RAD et SAL. Celle-ci intervient encadrée par l’officier CMIC/CMIR, également formé à ces techniques spécifiques. 

 

 

Cette équipe départementale a pour vocation d’intervenir lors de missions de recherche de personnes ensevelies ou de recherche de personnes égarées.

Elle se compose en opération de 2 binômes cynotechniques, composées d’un sapeur-pompier et d’un chien. 

 

Le SDIS possède des chiens mis à disposition des agents cynotechniques pour former les binômes. Chaque agent peut disposer de 2 chiens (formés ou en formation). 

L’utilisation des chiens lors des missions de recherche de personnes ensevelies ou de recherche de personnes égarées s’est développée considérablement ces dernières années. 

La prise en compte des aptitudes olfactives du chien a permis aux équipes de secours d’augmenter le taux de chance de retrouver rapidement des personnes incapables de répondre aux appels des sauveteurs ou de suivre, en l’absence d’indice visible, l’itinéraire emprunté par une victime.

 

Cette spécialité a pour vocation d’être employée dans les situations où les reconnaissances, sauvetages et sécurisations de sites en milieux effondrés ou menaçant ruine, lorsque les moyens conventionnels s’avèrent insuffisants, inadaptés ou présentent des risques d’utilisation. 

 

Lors d’événements tels que les glissements de terrain, les effondrements d’immeuble ou de tranchée, cette unité réalise la localisation de victimes, la sécurité du personnel sur intervention, le sauvetage en décombres, ou encore l’étaiement. 

Les unités de sapeurs-pompiers spécialisées en sauvetage-déblaiement peuvent être amenées à intervenir au sein d’un dispositif opérationnel comprenant d’autres unités spécialisées, services ou organismes concernés dans le cadre de l’organisation générale des secours. Elles peuvent également participer à des détachements spécialisés sur le plan national ou international. 

4 niveaux d’engagement existent dans ce domaine : 

  • un premier niveau constitué par un conseiller technique titulaire de l’unité de valeur SDE2 ou SDE3, dont le rôle va être d’assister le commandant des opérations de secours en cas de risque particulier d’effondrement et d’encadrer des opérations simples de sauvetage déblaiement ne nécessitant pas de personnels spécialisés,
  • un second niveau constitué d’une cellule dotée de matériels spécifiques et de 3 spécialistes, 2 SDE1 et 1 SDE2. Le SDIS possède 2 cellules de ce type, basées dans les CSP Langon et Benauge dont l’ensemble des agents est formé aux techniques de sauvetage déblaiement,
  • un troisième niveau constituant une unité de sauvetage déblaiement, composée de 11 spécialistes, 10 SDE1 et 1 SDE2. 10 CIS répartis sur l’ensemble du département possèdent des agents formés et vont fournir les effectifs nécessaires à la constitution de l’unité sur leur personnel de permanence. L’unité est sollicitée sur des chantiers de sauvetage déblaiement d’une certaine ampleur, ou nécessitant la mise en œuvre de techniques complexes,
  • un quatrième niveau constituant une section de sauvetage déblaiement, composée par la réunion de 3 unités, et placée sous le commandement d’un agent titulaire de l’unité de valeur SDE3. Cette section est engagée sur les opérations majeures nécessitant de nombreux spécialistes.

Les unités ou sections de sauvetage déblaiement ont, en complément, une vocation d’intervention dans le cadre de renforts extra départementaux à la demande du COZ.

 

Un pélicandrome est une station d’accueil des ABE, où ils peuvent se ravitailler en carburant et en produit retardant. 

La zone Sud-Ouest dispose de 2 pélicandromes, dont celui situé sur la base aérienne 106 de Mérignac en Gironde. 

Les pélicandromes sont mis en œuvre par les SDIS des départements sur lesquels ils sont implantés ; sur demande du COZ Sud-Ouest dès lors que des ABE doivent être positionnés à titre préventif ou pour des feux de forêt en cours de développement.

Le pélicandrome de Mérignac, entretenue et géré par le SDIS, dispose de réserves de produit retardant destinées au remplissage des ABE. 

Les ABE sont utilisés pour l’attaque des feux naissants depuis un guet aérien armé (GAAR), qui consiste à effectuer un circuit programmé durant les heures où le risque est le plus fort, ou pour l’attaque de feux établis, dans un contexte d’appui des moyens au sol. 

Les Canadairs CL415 sont les ABE les plus adaptés aux missions d’extinction en Gironde. En effet, le département offre de nombreuses zones d’écopage, qui rendent leurs rotations très rapides, régulièrement dans des délais inférieurs à 15 minutes. 

Dans ces conditions, l’appui des ABE est décisif en matière de lutte. Suite à un été 2017 particulièrement marqué par les feux de forêt à l’échelon national, le ministère de l’Intérieur a officialisé, l’achat de six nouveau avions bombardiers d’eau de type Dash. 

Le SDIS 33 dispose depuis 2022 d’une unité de Sauveteurs Spécialisés Héliportés (USSH).

Cette unité est actuellement composée de 20 agents, tous titulaires de l’unité de valeur SAV3 (chef de bord sauveteur côtier) et formés aux techniques d’hélitreuillage. Ces compétences dans le sauvetage nautique leur permettent d’intervenir à bord de Dragon 33 (l’hélicoptère de la sécurité civile basé à Bordeaux) pour porter assistance à toute personne en difficulté en mer ou dans les différents lacs de Gironde.

Elle intervient seule ou en complément des MNS des postes de secours des plages.

C’est notamment le cas des personnes prises au pièges dans les baïnes du littoral aquitain.

La formation initiale des SSH et le maintien en conditions opérationnelles leur permettent également de participer à des missions de recherche, de secours et de sauvetage à bord de bateau, sur le Bassin d’Arcachon ou sur terre.

La rapidité de mise en œuvre, de déplacement et sa capacité à intervenir dans des milieux difficiles d’accès font de Dragon 33 un outil d’une efficacité redoutable et donc indispensable.

Cette spécialité est employée sur les interventions en présence d’animaux blessés et/ou dangereux.

L’action des sapeurs-pompiers se limite aux mesures conservatoires d’urgence 

(sauvetage, mise en sécurité ou neutralisation).

 

La compétence du SDIS exclut la récupération et/ou le gardiennage de l’animal. 

3 niveaux d’engagement existent dans ce domaine : 

  • un premier niveau constitué par la réponse classique, tout sapeur-pompier étant dans le cadre de son activité DIV sensibilisé à intervenir en présence d’animaux. Il constitue la réponse de base sur des opérations simples, où la présence d’animaux n’est pas clairement identifiée à l’appel et ne nécessitant pas de personnels spécialisés,
  • un second niveau (ANIM 2) constitué d’un lot d’intervention (LOTAN) doté de matériels spécifiques et d’au moins un spécialiste (ANIM 2 – module A et/ou B). Le SDIS possède 10 lots de ce type,
  • un troisième niveau (ANIM3) constitué d’une équipe spécialisée issu du centre de secours de Villenave d’Ornon doté d’un véhicule d’intervention animalier (VIA) comprenant des équipements spécialisés, en particulier un fusil hypodermique.
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